Tant pis si la lutte est cruelle
Stéfanie Prezioso
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Collection : « Utopie Critique »
Auteur-e : Wilebaldo Solano
Parution : Mai 2016
Pages : 320
Format : 150 x 210
ISBN : 978-2-84950-501-4
Présentation
"Des hommes et des femmes ont lutté pour une espérance : une société où la terre et les moyens de production seraient un bien commun, un monde où les classes sociales seraient abolies. Au cours de rares moments et en quelques lieux, cet espoir est devenu réalité », déclarait le cinéaste Ken Loach en 1995 pour présenter Land and Freedom. Prélude à la Deuxième Guerre mondiale, la guerre civile espagnole a contribué à révéler la face sanglante et contre-révolutionnaire du stalinisme. L’auteur, un des acteurs de l’immense épopée qui s’est jouée sur la terre d’Espagne de 1930 à 1939, nous raconte comment les peuples d’Espagne se sont soulevés pour affronter le soulèvement militaire franquiste.
Militant du Parti ouvrier d’unification marxiste (POUM) – un parti révolutionnaire antistalinien –, il nous invite à le suivre dans cette guerre où la République affronte le fascisme international alors même que dans le camp républicain, les agents de Staline traquent et assassinent – c’est l’époque des procès de Moscou – les trotskistes, les anarchistes, les poumistes et tous ceux qui se mettent en travers du chemin de la diplomatie de l’URSS. Alors que ses milices ouvrières combattent sur les fronts d’Aragon et de Madrid, que des communes paysannes collectivisent les terres des féodaux, les militants du POUM sont arrêtés, assassinés, à Madrid à Barcelone et au front. Fusillés par Franco et fusillés par Staline.
Andreu Nin, l’un des principaux dirigeants du POUM, et dont l’auteur nous trace un portait vivant, est enlevé, enfermé dans un «checka» secrète, torturé – il doit avouer être un agent de Franco, ce qu’il ne fera pas – et assassiné. L’aide de l’URSS à la République a un prix: l’or espagnol qui part à Moscou, la domestication du processus révolutionnaire (pour ne pas déplaire aux intérêts britanniques et français), l’élimination des des opposants et la destruction des conquêtes révolutionnaires.
Nourri par ses souvenirs, par son travail de recherche et par l’apport des archives soviétiques ouvertes après la chute du Mur de Berlin, le témoignage de l'auteur rappelle que la lumière doit encore être faite sur la politique du maître du Kremlin et de ses alliés.
Portraits, documents, notices et une riche iconographie complètent l’ouvrage.
Un moment historique qui aurait pu changer le cours de l’histoire.
Commentaires
Préface de Jean-René Chauvin et Patrick Silberstein.
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