Fascisme et grand capital
Daniel Guérin
0,00 €
Daniel Guérin a été une des principales figures du mouvement libertaire français et international du 20e siècle. Écrivain, il renonce à la littérature pour l’action politique, devient correcteur, adhère au Parti socialiste (1930), puis à la CGT (1932) et participe aux grèves de mai-juin 1936. Au cours de deux voyages en Allemagne, il publie dans le quotidien du Parti socialiste, Le Populaire, plusieurs articles sur la montée du nazisme et sa prise du pouvoir qu’il rassemble dans un ouvrage : La Peste brune (Spartacus). C’est durant la guerre qu’il écrit un de ses ouvrages majeurs sur la révolution française : La Lutte de classe sous la 1re République. Proche des trotskistes de 1940 à 1949, il se rapproche des libertaires puis milite dans leurs organisations à partir des années 1950. De formation marxiste non léniniste, Daniel Guérin se situe résolument en faveur d'un socialisme libertaire à la suite de la révolte des Ccnseils ouvriers hongrois en 1956, et, jusqu'à sa disparition, travaille à une tentative de synthèse entre l'anarchisme et le marxisme (À la recherche d'un communisme libertaire). Militant sans frontières ni tabous, il participe aux principales luttes émancipatrices. Daniel Guérin se range aux côtés des colonisés et ses écrits anticolonialistes sont autant de pierres apportées aux luttes d'émancipation : Homosexuel, il se bat dès la publication du rapport Kinsey (1948) pour la cause de l’émancipation des homosexuels.
Daniel Guérin (1904-1988) a été une des principales figures du mouvement libertaire français et international du 20e siècle. Issu d’une famille de la grande bourgeoisie libérale et dreyfusarde, il découvre l’oppression coloniale au cours de séjours au Liban (1927) et en Indochine (1930). Il décide de rompre avec son milieu social et s’installe à Paris dans le quartier populaire de Belleville pour partager l’existence des jeunes ouvriers. Écrivain, il renonce à la littérature pour l’action politique, devient correcteur, adhère au Parti socialiste (1930), puis à la Cgt (1932) et participe aux grèves de mai-juin 1936. Au cours de deux voyages en Allemagne, il publie dans le quotidien du Parti socialiste, Le Populaire, plusieurs articles sur la montée du nazisme et sa prise du pouvoir qu’il rassemble dans un ouvrage : La Peste brune (Spartacus). C’est durant la guerre qu’il écrit un de ses ouvrages majeurs sur la révolution française : La Lutte de classe sous la première république. Proche des trotskystes de 1940 à 1949, il se rapproche des libertaires puis milite dans leurs organisations des années 50 jusqu’à sa mort. De formation marxiste non léniniste, Daniel Guérin se situe résolument en faveur d'un socialisme libertaire à la suite de la révolte des Conseils ouvriers hongrois en 1956, et, jusqu'à sa disparition, travaille à une tentative de synthèse entre l'anarchisme et le marxisme (À la recherche d'un communisme libertaire). À la fois militant et "homme de lettres", comme il aimait à se définir, il laisse derrière lui plus de quarante ouvrages dont les deux volumes de La Lutte de classes sous la Première République qui font autorité. Son témoignage sur le Front populaire, à ses yeux "révolution manquée" est lui aussi devenu un classique, aux côtés de Ni dieu, ni maître, sa colossale anthologie de l'anarchisme, et de son condensé en format de poche L'Anarchisme, véritable best seller, maintes fois réédité et traduit, tiré à plus de cent mille exemplaires. Militant sans frontières ni tabous, il participe - jusqu'à son décès en avril 1988 - aux principales luttes émancipatrices des soixante dernières années : antifascisme dés la première heure (son livre Fascisme et grand capital fait toujours référence) ; Front populaire avec la tendance "gauche révolutiormaire" de la SFIO, autour de Marceau Pivert ; internationalisme durant la Deuxième guerre mondiale ; solidarité avec les mouvements anticolonialistes, Indochine, Tunisie, Maroc, Algérie (il est signataire du Manifeste des 121), Antilles, Polynésie, Kanaky ; antimilitarisme ; mai-juin 1968 ; lutte pour la reconnaissance des minorités sexuelles ; luttes sociales des années 70 et 80. Dès son entrée dans le mouvement social, Daniel Guérin se range aux côtés des colonisés et ses écrits anti-colonialistes sont autant de pierres apportées aux luttes d'émancipation : Au service des colonisés (1954), Les Antilles décolonisées (1956), L'Algérie qui se cherche (1956), Ci-gît le colonialisme (1973), Quand l'Algérie s'insurgeait, 1954-1962 (1979). En 1931, Daniel Guérin participe avec les jeunes étudiants marocains El Ouezzani, Balafrej, Ben Abdeljahil, noyau du futur Comité d'action marocain (plus tard, l'Istiqlal) à la publication de Tempête sur le Maroc, qui fut l'acte de naissance du nationalisme au Maroc. De 1953 à 1955, il participe au Comité France-Maghreb, présidé par François Mauriac, qui lutte contre la répression au Maroc. Dans les jours qui suivirent l'enlèvement de Medbi Ben Barka le 29 octobre 1965, il est à l'initiative avec quelques amis issus du Comité France-Maghreb, de la création du Comité pour la vérité sur l'affaire Ben Barka, présidé par François Mauriac et Charles-André Julien. Enquêteur obstiné durant près de vingt ans, il rend compte de ses hypothèses et de ses conclusions dans Ben Barka et ses assassins, paru pour la première fois en 1975, qu'il n'aura de cesse de complèter et d'augmenter jusqu'à sa mort. Anticolonialiste, il s’engage dans les mouvements de soutien aux luttes de libération nationale et dans le combat pour l’émancipation des Noirs américains. Homosexuel, il se bat dès la publication du rapport Kinsey (1948) pour la cause de l’émancipation des homosexuels. Antimilitariste, il est aux côtés des réfractaires à l’armée (objecteurs, insoumis, déserteurs, soldats à l’initiative de comités dans l’armée).
7 livres de Daniel Guérin: