Néozapatisme: échos et traces des révoltes indigènes
John Holloway
15,00 €
Collection : « Alternatives Sud »
Coordinateur : François Polet
Parution : septembre 2009
Pages : 184
Format : 135 x 215
ISBN : 9782849502426
13,00 €
Présentation
Habituellement épinglée comme l'un des pays les plus pauvres de l'hémisphère occidental en dépit de ses importantes richesses naturelles, la Bolivie affiche aujourd'hui l'image d'un État engagé dans une dynamique historique de refondation de ses structures économiques, sociales et institutionnelles. Priorités du gouvernement d'Evo Morales: la récupération de la souveraineté nationale, la redistribution sociale des revenus, la reconnaissance de la diversité culturelle et la revalorisation de la démocratie.
Élu président à la majorité absolue en 2005, plébiscité par 67% de ses concitoyens lors du référendum révocatoire d'août 2008 et peut-être en route pour un deuxième mandat de chef d'État, l'ancien militant syndicaliste cocalero, l'Indien aymara Morales incarne d'abord l'aboutissement politique d'un long processus d'organisation populaire généré dans la contestation sociale des années néolibérales.
Il révèle aussi toute la fragilité, la difficulté et les aléas d'une entreprise ambitieuse de décolonisation des institutions et des pratiques.
Trop conciliant ou pragmatique pour les uns, centralisateur ou inefficace pour d'autres, son nationalisme de gauche, son idéal socialiste aux accents indianistes effraie avant tout l'élite blanche des riches régions orientales de la Bolivie, ainsi qu'une certaine communauté internationale.
Renégociation des contrats avec les multinationales d'exploitation des hydrocarbures, refonte complète de la Constitution nationale, nouvelles répartitions agraires… la liste des acquis s'allonge.
Un projet aussi « populaire » saura-t-il s'inscrire dans la durée ?
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