Collection : « Livres épuisés ou indisponibles »
Auteur-e(s) : Henri Lefebvre, Norbert Guterman
Parution : Février 1999
Pages : 264
Format : 165 x 230
ISBN : 2-907993-29-1
Présentation
Ce livre, paru en 1936, eut un destin maudit : il fut proscrit par le «communisme» soviétique et brûlé par les nazis.
Les deux auteurs soumettent à l'analyse l'aspect public de la conscience sociale et démontent les mécanismes qui permettent aux pouvoirs dominateurs d'imposer aux individus des représentations inverses aux réalités. Ainsi peuvent-ils élargir la théorie de l'aliénation de Marx.
Pour eux «fétichisme, aliénation, mystification sont trois termes presque équivalents, trois aspects d'un seul fait».
Ce livre, le premier d'une série qui devait s'intituler «Science des idéologies», distingue deux éléments fondamentaux : la conscience sociale et la conscience privée. Mystifiées, ni l'une ni l'autre ne peuvent passer pour critère de vérité. Hier et aujourd'hui séparées, il s'agissait précisément d'en retrouver théoriquement l'unité.
Le projet ne fut jamais réalisé en totalité: Norbert Guterman, immigré de Varsovie et «sans papiers» dut d'abord fuir la France, ensuite arriva la guerre où Henri Lefebvre entra en résistance. Dans les années 1950, Henri Lefebvre rédigera seul une série d'articles retrouvés par hasard : «La conscience privée».
On a ainsi une idée de ce qu'aurait été le second volet de la science des idéologies où l'analyse de la «conscience individualiste» révèle que les caractères de cette «conscience privée» résultent d'une «privation» du lien lucide avec le social.
Commentaires
Préface de Lucien Bonnafé, René Lourau, Armand Ajzenberg.
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