Collection : « Cahiers Spartacus »
Auteur-e : Jacques Perdu
Parution : Janvier 2010
Pages : 92
Format : 150 x 210
ISBN : 978-2-902963-59-1
9,00 €
Présentation
En 1831, plusieurs dizaines de milliers d’ouvriers de la soie lyonnais, dispersés dans des milliers d’ateliers, sans organisation, se révoltent pour obtenir de meilleurs salaires et se rendent maîtres de la ville. Quelques vagues promesses suffisent à leur faire abandonner les positions conquises et reprendre le travail. Elles ne seront pas tenues, et les ouvriers en tireront la conclusion que ce régime de Louis-Philippe qu’ils avaient contribué à instaurer en 1830 est le ferme allié de leurs adversaires, ces soyeux qui prospèrent par leur travail. Contournant la loi qui leur interdit de former des syndicats, ils s’organisent en associations. En 1834, il projette d’interdire leurs associations.
À Lyon, pour les défendre, des ouvriers et des républicains déclenchent une insurrection. Mais le pouvoir a tiré la leçon de celle de 1831, et des milliers de soldats sont à pied d’œuvre pour les écraser. Comme ce sera le cas à l’époque ailleurs en France, puis tout au long du 19e siècle, c’est une répression aveugle et sanglante qui s’abattra sur les quartiers populaires de Lyon. Ces insurrections de Lyon ont révélé en France l’antagonisme fondamental entre ces deux nouvelles classes alors en plein essor, la bourgeoisie capitaliste et la classe ouvrière.
Dans ce livre paru pour le centenaire de celle de 1831, Jacques Perdu en expose le contexte et le déroulement en s’appuyant essentiellement sur des témoignages de l’époque.