Féminisme au pluriel
Collectif
10,00 €
Collection : « Questions féministes »
Coordinateur : Réseau de recherche MAGE
Parution : Février 2021
Pages : 344
Format : 150 x 210
ISBN : 978-2-84950-854-1
20,00 €
Présentation
29,6 millions de personnes actives en France, dont plus de 14 millions sont des femmes.
Elles n’ont jamais été autant diplômées et autant présentes dans toutes les catégories professionnelles. Et pourtant, les inégalités de genre sur le marché du travail persistent et se renouvellent.
L’enjeu de cet ouvrage est de faire dialoguer la recherche sur le genre au travail et les mouvements revendicatifs de femmes, notamment féministes et syndicalistes.
La décennie 2010 a été celle du renouveau des luttes sociales et écologistes, où les femmes ont fait entendre leurs voix. Au sein du « printemps arabe », des « Gilets jaunes », contre les fermetures d’usines, qu’elles travaillent dans les services publics ou privés (maisons de retraite, hôpitaux, écoles, commerce, nettoyage), toutes se sont mobilisées pour dénoncer leurs conditions de travail, de salaire et d’emploi ou la réforme des retraites.
Ici, chercheuses et militantes reviennent sur ces luttes et interrogent les effets des politiques d’égalité professionnelle, les enjeux genrés de l’espace numérique ou encore les conséquences professionnelles des violences conjugales.
Interrompues par la crise sanitaire et le confinement, les mobilisations n’ont pas pour autant quitté le terrain médiatique. Au contraire, ce fut l’occasion inattendue de rendre visibles la présence des femmes dans les métiers essentiels, la pénibilité et le manque de valorisation de leurs emplois.
Sous la direction de Nathalie Lapeyre, Jacqueline Laufer, Séverine Lemière, Sophie Pochic, Rachel Silvera.
Commentaires
«Les luttes des femmes continuent dans le temps, se renouvellent dans leurs moyens et leurs formes tout en combattant toujours les mêmes démons de sexisme et de discriminations. Le monde virtuel est notamment en train de générer de nouvelles batailles à mener pour construire un monde égalitaire, y compris en matière d’emploi. Ce livre met plus que jamais en exergue la nécessité de continuer à développer les recherches et à renforcer les luttes pour un meilleur futur des femmes au travail», Nouvelles questions féministes, par Edmée Ollagnier.
«Un des paris réussi de ce livre est la mise en perspective historique de mobilisations plus récentes. C’est ainsi que les grèves féministes, les mobilisations féministes contre les retraites, voire les mobilisations de femmes gilets jaunes sont analysées au prisme de l’histoire des luttes des années 68 et 70. Si les époques dialoguent entre elles, certaines thématiques traitées apparaissent comme relativement novatrices, à l’instar du numérique, ou de penser ensemble le travail et les violences de genre, longtemps conçues de manière autonome, voire dichotomique», Travail, genre et sociétés, par Estelle Fisson.
«Cet ouvrage constitue un apport stimulant pour penser le renouveau des luttes féministes au travail. En dialogue avec l’éclairage scientifique des contributions, la présence abondante d’entretiens avec des actrices de la cause des femmes est appréciable en ce qu’elle procure un aperçu direct sur le terrain et sur les éléments qui fondent l’analyse », Négociations, par Hélène Demilly.
«Un élément qui distingue particulièrement cet ouvrage est l’alternance entre des contributions de chercheuses et celles d’actrices du terrain de la lutte pour le droit des femmes travailleuses, via des syndicats ou des associations. L’articulation scientifique entre les différents sujets du livre se comprend alors à la lumière des débats et luttes féministes récents : emplois de première ligne pendant la pandémie, travail domestique et mouvement #MeToo, que l’ouvrage appelle à interroger sur le temps long », Liens Socio, par Marie Ménard.
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