Le salaire du Blanc

La formation de la classe ouvrière américaine et la question raciale

Collection : « Radical America »

Auteur-e : David R. Roediger

Parution : Février 2018
Pages : 240
Format : 150 x 210
ISBN : 978-2-84950-650-9

15,00 €

Présentation

Après les événements révélateurs de Charlottesville, un livre lumineux pour éclairer la capacité du racisme à façonner la vie politique des États-Unis.
Si, comme le soutient l’auteur, la jeune classe ouvrière américaine du 19e siècle a revendiqué une identité blanche, la blanchité, en réponse aux peurs générées par la discipline capitaliste, la résurgence du suprématisme blanc qui saisit les États-Unis d’aujourd’hui n’est-il pas le produit des peurs nées de la spirale infernale de la mondialisation, du déclassement et de l’immigration économique ?
Pour l’auteur, la force de cette idéologie raciale est d’attacher les Blancs pauvres au chariot du système d’exploitation. Quoi qu’il puisse leur arriver – déclassement social, chômage… –, ils ne perdront jamais un avantage : la blanchité.
Mais que signifie « être blanc », « quels avantages les Blancs tirent-ils de la blanchité » ? Sur les pas de Jean Genet, de Frantz Fanon ou d’Aimé Césaire, David RRoediger mêle culture de masse, langage et politique, pour éclairer les voies spécifiques par lesquelles ce marqueur racial s’est socialement et historiquement construit. Le constat est cruel. Les travailleurs blancs ont cherché dans leur supériorité raciale une voie d’émancipation et ce sont ces tendances qui travaillent toujours la société américaine.
Le « salaire de la blanchité», à la fois système de privilèges réels et illusion dont s’approprient les Blancs pauvres, entretenu par les classes dominantes, continue de structurer la domination raciale et économique aux États-Unis.
L’auteur propose de reconceptualiser la notion de classe afin de prendre en compte la part de la race dans la conscience de classe.

Pour ce faire, l’étude de la construction de la blanchité démystifie la fiction de la race qui perdure jusqu’à aujourd’hui et éclaire les modes de domination qu’entretient le capitalisme.

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Traduit de l'anglais (États-Unis) par François Desiles et Jérémie Verger
Avant-propos de Kathleen Cleaver

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