Naissance d'un syndicalisme étudiant
Robi Morder
26,00 €
Collection : « Groupe d'étude et de recherche sur les mouvements étudiants (Germe) »
Coordinateurs : Aurélien Casta, Emmanuel Porte
Parution : Juin 2015
Pages : 256
Format : 150 x 210
ISBN : 978-2-84950-465-9
25,00 €
Présentation
Au sortir de la guerre et de l’Occupation, le mouvement étudiant se reconstitue et – en adoptant la « charte de Grenoble », se définit un projet syndical. Il porte des revendications collectives pour garantir l’autonomie des étudiants : le salaire étudiant et la Sécurité sociale gérée directement par les étudiants au travers d’une mutuelle sont le socle d’un statut permettant aux « jeunes travailleurs intellectuels » de prendre toute leur place dans la société, tout en décidant eux-mêmes de la manière dont ils s’organisent. Où en est-on 70 ans après, alors que l’enseignement supérieur accueille deux millions et demi d’étudiants ? La revendication de « salaire étudiant », devenue « allocation d’études », puis étendue à la jeunesse comme « allocation d’autonomie », pourrait être au cœur des politiques publiques vis-à-vis de la jeunesse.
La pauvreté chez les étudiants n’est pas un mythe, et le montant des bourses demeure toujours objet de conflit. Le devenir de la Sécurité sociale et du mutualisme étudiant est aussi au cœur de débats, qui viendront d’ailleurs au Parlement à l’été 2015, sans oublier le Service civique remis en discussion après les attentats de janvier. Le salariat étudiant s’est étendu, et leur précarité aussi. Les confédérations syndicales sont d’autant plus interpellées que des conflits touchent des secteurs dans lesquels les salariés sont pour beaucoup aussi étudiants, par exemple dans les « fast-food ». Les formes de luttes des étudiants dans les mobilisations traduisent la volonté d’une autonomie d’organisation : assemblées générales, coordinations.
Réunis par le Germe (Groupe d’études et de recherches sur les mouvements étudiants), les auteurs de disciplines diverses (sociologie, science politique, histoire) et travaillant aussi bien à Paris qu’en région ont exploré en dix contributions – illustrées par des documents et une iconographie inédits issus des fonds de la Cité des mémoires étudiantes – les diverses facettes de cette « autonomie » tant évoquée, mais plus rarement connue
Commentaires
Les auteurs: Camilo Argibay (Laboratoire Triangle, CNRS Lyon), Aurélien Casta (Université de Lille), Vincent Enrico (Limoges), Florence Ihaddadene (Université Paris-Ouest Nanterre La Défense), Jean-Philippe Legois (Cité des mémoires étudiantes), Julie Le Mazier (Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Robi Morder (Germe, Université de Versailles Saint-Quentin), Emmanuel Porte (INJEP), Romain Vila (Laboratoire Triangle, Lyon), Vanessa Pinto (Université de Reims).
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